Le 26 janvier 2021
Au moment (il y a 6 ans) de prendre ma retraite du réseau de la santé, j’ai affirmé avoir vécu un certain bonheur professionnel dans mon travail. Je suis conscient que le contexte actuel ou le personnel est épuisé physiquement et psychologiquement, il peut être inapproprié de parler de bonheur professionnel.
Je pense qu’il est nécessaire de se rappeler nos valeurs profondes qui fondent nos actions. De se battre pour les maintenir et de les faire croitre tout au long de la vie au travail.
Aujourd’hui, je repense à un échange que j’ai eu avec le DG de l’époque. Il me disait que j’étais un professionnel, moi je me définissais comme un intervenant communautaire. Cette discussion, qui semble théorique à tout le moins rhétorique, portait une réflexion sur ma position dans l’organisation (CLSC). Le DG parlait de carrière, moi d’engagement. Avec le temps, je me rends compte que carrière et engagement ne sont pas inconciliables. Mais, je devais faire un choix sur la motivation qui m’animait. Le choix a été l’engagement par l’action syndicale et les mouvements sociaux.
L’inverse aurait pu être possible. Une carrière de cadre avec un engagement pour l’accès à des services pour tous par exemple.
J’ai constaté cette aspiration chez les travailleurs d’usine.
Le bonheur est possible dans toutes les sphères de la vie envers et contre tous.