mardi 13 août 2024

Commentaires sur l’article signé par Martin Damphousse, président de l'UMQ: Adaptation aux changements climatiques : Que faut-il pour être enfin entendu? Gilles Dubois le 13 août 2024

Le milieu municipal est en demande d’infrastructures pour faire face aux changements climatiques. Toutefois, les municipalités sont favorables à l’expansion des ports. Ces agrandissements provoquent la formation d’îlots de chaleur, un trafic routier excessif et l’abattage de milliers d’arbres. Une contradiction à résoudre pour être efficace dans la lutte aux changements climatiques.

Les enjeux :
  • Îlots de chaleur : L'augmentation des surfaces imperméables liées aux infrastructures portuaires contribue à la formation d'îlots de chaleur urbains, accentuant les effets des vagues de chaleur et augmentant la consommation énergétique liée à la climatisation.
  • Trafic routier : L'activité accrue des ports engendre une hausse du trafic routier de marchandises, ce qui entraîne une congestion, une pollution atmosphérique accrue et une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
  • Déforestation : L'abattage d'arbres pour faire place aux infrastructures portuaires entraîne une perte de biodiversité, une diminution de la capacité d'absorption du CO2 et une altération des cycles hydrologiques.


Le message des promoteurs des projets d'expansion est incompatible avec la lutte aux changements climatiques.  “L'expansion portuaire peut être compatible avec la lutte contre les changements climatiques à condition de mettre en œuvre des stratégies de développement durable et de prendre en compte les impacts environnementaux dès la phase de planification. Il est essentiel de trouver un équilibre entre les besoins économiques et les enjeux environnementaux pour assurer un avenir durable pour les communautés côtières.”

De plus en plus, un constat s’impose : la lutte aux changements climatiques est incompatible avec la croissance économique axée sur des indicateurs comme le PIB. 


vendredi 1 septembre 2023

Agrandissement du port de Contrecoeur : Faisons-nous face à des illusionnistes: Manque de cohérence, faire semblant et écoblanchiment

Faisons-nous face à des illusionnistes: Manque de cohérence, faire semblant et écoblanchiment 

L'illusionnisme est un art du spectacle qui consiste à créer des illusions. On peut tromper le spectateur grâce à la dextérité manuelle ou grâce à des appareils spécialement conçus (appelés "grands trucs") pour créer des illusions. 

Nous avons à plusieurs reprises critiqué le port de Montréal de faire de l’écoblanchiment avec le projet d'agrandissement du port de Contrecoeur : vantant les bienfaits pour l’économie locale tout en protégeant l’environnement. Récemment, la gestion du fonds vert de Québec a été vertement critiquée sur le manque de cohérence en finançant des entreprises énergivores ou de services ayant peu d’impact sur l’environnement. L’éditorial du président de réseau environnement, M. Martin Beaudry,  soulève avec pertinence que la “Transition énergétique : Un manque de cohérence risque de nous faire rater la cible.” Nous continuerons à demander une plus grande cohérence entre l'économie et la protection de l’environnement. Je termine en citant 

Isabelle Hachey de La Presse  : “C’est triste à dire, mais le Fonds vert du gouvernement québécois joue à peu près le même rôle : il donne l’impression de faire quelque chose pour lutter contre les changements climatiques. Il fait illusion.” Voir quelques articles récents sur notre site.

samedi 1 juillet 2023

VIGIE RÉSISTER…RÉACTION AU DOSSIER FLEUVE DE LA REVUE LIBERTÉ ÉTÉ 2023

Très intéressant le dossier Fleuve de la revue Liberté de cet été. Je voudrais apporter le point de vue de la résistance  d’un groupe de citoyen.nes de Contrecoeur et de la Montérégie au sujet de l’agrandissement du port de Montréal à Contrecoeur.Créer dans la foulée des consultations de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada en 2020. Les citoyen.nes ont souligné les impacts multiples sur l’environnement :   émissions de GES, milieux naturels et espèces menacées, dragage (contamination des sédiments), et sur la qualité de vie des citoyen.nes (transport par camion). Un an plus tard, l'agence autorise la construction du port avec des conditions. 

Et puis plus rien. Le port est parti avec son projet. La résistance  s'est estompée temporairement face à un mur de communication construit par le port de Montréal. Communication sur les avantages économiques auprès des alliés naturels du milieu des affaires, sur le développement de pôles économiques lié au port auprès des élus municipaux locaux, régionaux et métropolitains, des communautés des Premières Nations. Communication auprès des organismes du milieu en finançant par exemple la plantation d'arbres. Communication auprès de la population en s’engageant au niveau environnemental à mettre en place des mesures de protection et de compensation.

Quand est-il vraiment des conditions énoncées par l’agence? Le port de Montréal a l'obligation de communiquer au public le programme de suivi et de compensation. Les résultats se font attendre et seront finalisés par le promoteur privé sélectionné par l’APM pour la construction et l’exploitation du port de Contrecoeur. Nous avons interrogé des représentants de l’APM à ce sujet. La réponse a été : “Nous avons des contacts réguliers avec l’agence à ce sujet”.Il y a de quoi s'inquiéter de voir l'APM de se décharger de ses responsabilités de protection et de compensation. Nous avons le droit, comme citoyen.ne, avant le début de la construction du port de connaitre les programmes de protection et de compensation environnementales ainsi que les avis scientifiques qui soutiennent ces programmes.Nous demandons 

  • de rendre publiques, dans leur intégralité, les mesures de protection et de compensation déposées à l’agence.
  • de rendre publique l’entente avec la firme privée sélectionnée pour la construction et l'exploitation du port. 

samedi 1 avril 2023

POURQUOI CONTINUER À QUESTIONNER L’AGRANDISSEMENT DU PORT DE CONTRECOEUR?

Ma mère était abonnée à la revue Sélection Reader Digest. Il y a quelques années je me suis abonné, un peu par nostalgie, mais aussi pour être connecté au contenu d’une publication qui veut parler du quotidien des gens. Bref, chaque mois, je reçois cette petite revue. Je m’attarde à la section MATIÈRE À RÉFLEXION. Au retour d’une conférence dans le cadre de la COP15, je retrouve dans le numéro d’avril 2022 une citation de Louis Cornelier chroniqueur au Devoir. « Former des gens pour soutenir la croissance économique est peut-être une bonne chose, mais les former pour qu’ils soient aussi capables de se demander si cette croissance est saine et profitable à tous s’impose avec la même nécessité pour éviter la dérive vers ce que *Bernanos appelait une société de robots. »

D’aucuns considèrent que la bataille pour freiner le développement du port de Contrecoeur est perdue d’avance. Au contraire, les discussions à la COP15 nous invitent à continuer à questionner ce projet. Toutefois, ce n’est pas uniquement aux militants environnementaux, aux acteurs économiques, aux politiciens de prendre la parole sur des projets d’infrastructures majeures. Il est nécessaire et urgent que les citoyens s'impliquent afin de débattre collectivement de ce qui est sous-jacent à ces projets (vision économique, protection des milieux naturels, qualité de vie des citoyens). 

Il est scandalisant d'assister aux campagnes d’écoblanchiment (greenwashing) des entreprises et des gouvernements dans un but d'avoir une image écologique. Ces campagnes visent à nous faire croire que les sables bitumineux pourraient être bons pour la planète, que conduire des VUS nous rapproche de la nature ou encore qu'habiter près d'un gros port serait positif pour la qualité de vie. Pour moi un débat signifie nommer les intérêts de toutes les parties et de donner à tous les moyens économiques d’agir. Je suis inquiet du consensus en faveur du projet de port de la part des acteurs économiques, des dirigeants de tous les paliers municipaux, des gouvernements fédéral et provincial ainsi que des partis politiques. Pourtant, des organismes environnementaux et citoyens ont émis des avis défavorables ou conditionnels à ce projet. Reste à savoir s'ils ont été entendus ou plutôt, s'ils ont eu les moyens pour se faire entendre?

30 octobre 2021 CHRONIQUE https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/643548/chronique-philo-pour-tous

samedi 28 janvier 2023

Nostalgie ou désir de recréer des lieux communs.

Nostalgie ou désir de recréer des lieux communs.
Jeudi, j’ai assisté à la pièce de théâtre Gaz Bar Blues chez Duceppe. Cette pièce m’a fait revivre des moments de mon enfance (Années 70). La famille de ma mère exploitait une quincaillerie qui était jointe à une épicerie. Les jeudis et les vendredis étaient les rendez-vous pour faire les achats de la semaine. Ça riait, ça placotait de tout et de rien. Finalement, ce sera la fermeture pour toujours au profit des grandes quincailleries et des grosses épiceries. Aujourd’hui, flâner est de plus en plus difficile. Il faut circuler et dépenser sur internet.

mercredi 26 janvier 2022

Le bonheur professionnel un état à retrouver,

Le 26 janvier 2021
Au moment (il y a 6 ans) de prendre ma retraite du réseau de la santé, j’ai affirmé avoir vécu un certain bonheur professionnel dans mon travail. Je suis conscient que le contexte actuel ou le personnel est épuisé physiquement et psychologiquement, il peut être inapproprié de parler de bonheur professionnel.
Je pense qu’il est nécessaire de se rappeler nos valeurs profondes qui fondent nos actions. De se battre pour les maintenir et de les faire croitre tout au long de la vie au travail.
Aujourd’hui, je repense à un échange que j’ai eu avec le DG de l’époque. Il me disait que j’étais un professionnel, moi je me définissais comme un intervenant communautaire. Cette discussion, qui semble théorique à tout le moins rhétorique, portait une réflexion sur ma position dans l’organisation (CLSC). Le DG parlait de carrière, moi d’engagement. Avec le temps, je me rends compte que carrière et engagement ne sont pas inconciliables. Mais, je devais faire un choix sur la motivation qui m’animait. Le choix a été l’engagement par l’action syndicale et les mouvements sociaux.
L’inverse aurait pu être possible. Une carrière de cadre avec un engagement pour l’accès à des services pour tous par exemple.
J’ai constaté cette aspiration chez les travailleurs d’usine.
Le bonheur est possible dans toutes les sphères de la vie envers et contre tous.

Le Bonheur est partout...


21 janvier 2022
Ma mère était abonnée au quotidien La Presse mais aussi la revue Sélection Reader Digest. Dans ma jeunesse, j’ai souvent critiqué le Sélection à cause de son côté conservateur. J’en ai aussi bien ri avec la satire du magazine CROC Sécrétions des lectures indigestes. Finalement, je me suis réabonné il y a un an. Pourquoi? Un peu par nostalgie, mais aussi pour lire le contenu de la version Canadienne de cette revue américaine. Bon, c’est distrayant et moins conservateur que dans mon souvenir.
J’y découvre des articles sur des enjeux de la société. Dans le dernier numéro il y a un article sur la fibre écolo de Sylvain Gaudreau député de Jonquière.
Mais, je voulais faire suite à ma réflexion sur le bonheur. L’Université de Yale donne un cours en ligne pour ces étudiantes / étudiants pour les aider à être plus heureux. Voici quelques conseils proposés et mes interprétations :
- Entretenir ses relations : famille, ami, camarde
- Faire de bonnes actions : pour une personne, un groupe ou une communauté en toute gratuité
- Faire plus d’exercice : en faisant du porte-à-porte en équipe pour son parti
- Dormir plus : complètement déconnecter
Annie Huard, Jacques Letourneau et 9 autres
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Commentaires sur l’article signé par Martin Damphousse, président de l'UMQ: Adaptation aux changements climatiques : Que faut-il pour être enfin entendu? Gilles Dubois le 13 août 2024

Le milieu municipal est en demande d’infrastructures pour faire face aux changements climatiques. Toutefois, les municipalités sont favorabl...