mercredi 22 décembre 2021

Un témoignage émouvant de mon fils à une assemblée de QS Montarville le 28 novembre 2021



Le beau bonhomme sur la photo, c'est mon papa, Gilles. 

Je passe l'après-midi avec lui et une bonne soixantaine de solidaires de Montarville. Honnêtement, je n'ai jamais vu autant de gens dans un événement de Québec solidaire à Boucherville. Pendant que François Legault monte les banlieusards contre les urbains, notre mouvement solidaire s'enracine partout. 

Et ce n'est pas qu'on a plus d'argent ou plus d'amis haut placés. C'est parce qu'on a des gens comme Gilles de notre bord. Il a mobilisé pendant des semaines pour remplir la salle. Je pense qu'il voulait m'impressionner, et il a réussi.  

Mon père est un syndicaliste. À l'époque où le chacun-pour-soi s'installait en politique, mon père m'a trimballé sur ses épaules dans ses manifestations. J'ai marché avec lui dans les rassemblements gigantesques contre les guerres de George Bush. Maintenant, c'est pour l'environnement qu'il se bat. Comme ses voisins, il pense que son coin de pays mérite du transport collectif digne de ce nom. (Il a raison.)

Mon père m'a appris qu'un homme, ça vit des émotions. De la gentillesse. De la sensibilité. De l'amour. On parle beaucoup de tout le bagage qu'un parent peut transmettre à ses enfants, surtout le négatif. Il faut aussi reconnaître les pères qui s'impliquent et qui s'intéressent. Le soir à la table, on pouvait jaser de tout et se sentir respecté. 

Il y a des pères qui sont « riches en tabarnak ». Le mien est généreux de son temps. Le mien m'a légué des valeurs. Il m'a appris à respecter la valeur des moments qu'on passe en famille, improductifs, peut-être, mais oh combien précieux. La valeur du travail des soignantes qu'il a représenté toute sa carrière au syndicat. La valeur de l'argent lorsqu'on arrive kif-kif à la fin du mois. 

Mon père m'a appris que la solidarité, ce n'est pas juste le « so-so-so » du slogan, c'est une façon de voir le monde. On dépend des autres. Non pas parce qu'on est faibles, mais parce qu'on est plus forts ensemble. Mon père m'a appris qu'ensemble, ce monde-là, on est capables de le changer. 

Je t'aime papa. J'ai tellement hâte de te présenter ton petit-fils ou ta petite-fille. J'ai tellement hâte de lui transmettre les valeurs que tu m'as transmises. J'ai tellement hâte que ça soit mon tour. C'est un peu - beaucoup - grâce à toi. 

Bon dimanche tout le monde. Merci aux gens de Boucherville pour l'accueil, la discussion et les idées. Avec cette énergie-là, on peut causer la surprise sur la Rive-Sud l'année prochaine. Pourquoi pas dans Marie-Victorin?

Rendez-vous à Tout le monde en parle dans quelques heures!

À nous demain.



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